Philippe Geluck, peintre, acteur, auteur, humoriste et cartooniste, incarne la polyvalence dans le monde de l’art. Son personnage emblématique, Le Chat, est devenu incontournable dans l’univers de la bande dessinée et un porte-parole de l’absurdité du monde moderne. Créé initialement pour animer le faire-part de mariage de Geluck, Le Chat a fait ses débuts dans Le Soir le 22 mars 1983, avec la célèbre phrase « Pif ! Paf ! Pouf ! C’est un bon début ». Ce personnage, héritier graphique de la ligne claire, se distingue par son attitude impertinente et sa capacité à prendre l’autorité à contre-pied. L’art de Philippe Geluck est une combinaison unique de la fulgurance corrosive de Reiser, de la poésie sombre de Folon et de l’ironie mordante de Chaval.
Philippe Geluck : L’Artiste qui ne se Prend Jamais au Sérieux
Né en 1954, Philippe Geluck n’a jamais prétendu se prendre au sérieux. Au contraire, il revendique une approche ancrée dans l’art populaire et le canular. Il se considère comme un funambule de l’humour, cherchant à détourner les regards et les pensées pour surprendre son public. À travers son trait, Geluck déclenche le rire avec l’intention subtile de faire réfléchir, tissant un lien entre humour et introspection.
Un Hommage Ludique à l’Art Moderne
Dans ses toiles, Geluck invite à repenser l’art moderne avec un regard espiègle. Qu’il revisite L’Origine du monde de Gustave Courbet, qu’il caricature le pop art de Roy Lichtenstein, questionne l’expressionnisme abstrait de Jackson Pollock ou lacère le spatialisme de Lucio Fontana, il le fait toujours avec un sourire en coin. Ses œuvres constituent autant d’hommages respectueux et piquants aux grands maîtres de l’art moderne.
Le Chat en Sculpture : Le Mariage de l’Humour et de l’Art
En dehors de la bande dessinée et de la peinture, Le Chat se décline également en sculptures de résine ou de bronze. Sous les traits du Chaltérophile ou du Discobole, Le Chat se prête au jeu des réinterprétations artistiques. Rien n’est sacré dans l’univers de Geluck, mais son approche, bien que détournée, est toujours empreinte de tendresse et d’admiration pour les chefs-d’œuvre du passé.